André PIOGER (1899-1973)
André PIOGER (1899-1973)
par Didier Béoutis
Vice-président de Sciences et Arts (1968-1973),
historien de la Résistance dans la Sarthe et de la Champagne mancelle
Né à Conlie, le 6 janvier 1899, André Pioger fit ses études à Conlie, puis à Loué, avant d’entrer à l’École normale d’instituteurs de la Sarthe en 1915, d’où il sortit en 1918. Instituteur à La Ferté-Bernard, puis à l’école Pierre Philippeaux au Mans, il fut nommé, en 1931, directeur du Cours complémentaire d’Écommoy, puis du Cours complémentaire Philippeaux au Mans, où il resta jusqu’à sa retraite, en 1959. Maître d’élite, il donna une impulsion particulière aux établissements qui lui furent confiés, notamment le C.E.G. Philippeaux, développant des contacts avec les écoles de formation professionnelle où il pouvait assurer un débouché à ses élèves.
André Pioger fut mobilisé dans l’artillerie en 1918, puis en 1939, comme capitaine de réserve dans les dépôts d’essence. Démobilisé en 1940, il fut très actif dans les mouvements de résistance, au réseau Century, puis, en 1944, au réseau Sussex. À la Libération, il fut nommé président du comité de la Résistance dans la Sarthe, chargé d’enquêter et de donner des avis sur les nombreuses demandes de statuts d’ancien résistant ou de déporté. Il fut, en parallèle, correspondant pour la Sarthe du Comité national de l’histoire de la Deuxième guerre mondiale. André Pioger fut, pour ses activités au titre de la Résistance, honoré de la Légion d’honneur, de la Croix de guerre 1939-45, de la Médaille de la Résistance et de la Croix de la France libre.
Passionné par l’histoire de son département, André Pioger avait adhéré à notre compagnie dès 1925. Dès 1929, il publiait dans nos mémoires un premier article, À Tennie, de 1787 à 1800. Jusqu’à sa mort, il publia, dans les Mémoires de Sciences et Arts et dans ceux de la Province du Maine, une quarantaine d’articles couvrant l’histoire du Maine, particulièrement sur les découvertes archéologiques et la Champagne mancelle à partir du XVIIe siècle. Il a aussi produit une trentaine d’articles sur la Résistance dans la Sarthe.
Membre du bureau de Sciences et Arts, très présent lors des séances, André Pioger en avait été élu vice-président en 1968. Sa bonhomie et son intégrité en faisaient une personnalité respectée dans les milieux de l’enseignement et des sociétés savantes, comme dans le monde combattant. Il avait été pressenti par André Bouton pour lui succéder au poste de président de Sciences et Arts à l’échéance de janvier 1974. Son décès, le 7 octobre 1973, à l’âge de 74 ans, ne lui permit pas de devenir président de Sciences et Arts.
Le nom d’André Pioger a été donné au collège de Conlie,
sa commune de naissance.
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